A la faveur d’un achat de nouvelle bibliothèque – une envie qui m’a pris, comme ça, sur le coup de 15h35 – j’ai enfin éclusé les 7 ou 8 cartons ce bouquins qui traînaient encore dans mon bureau et que je n’avais jamais rangés. Avec le temps, j’avais fini par oublier ce qu’il y avait dedans. Je spéculais mollement en jetant parfois un œil sur ces envahisseurs familiers. Mes vieux bouquins de philo ? L’intégrale Werber que j’ai un peu honte d’exposer ? Des bouquins de cuisine que je n’ai jamais ouverts ? Ces bouquins de « doc » que j’ai achetés il y a bien longtemps pour glaner deux infos, avant de les refermer à jamais ?
J’ai tout sorti, tout étalé, sur le parquet. Il y avait tout ça et plein d’autres surprises, bien sûr : des BD feuilletées, des poches à moitié déchirés, des livres qu’on m’a donné et que je n’ai accepté que par politesse (les lirai jamais)… et puis ces livres que j’avais la sincère intention de lire, que je m’étais acheté pour moi, rien que moi, et qui ont échoué, on ne sait comment, dans ces cartons du rebus.
J’ai passé plusieurs heures – après avoir monté cette rghtustenhd de bibliothèque – à les prendre en mains un par un, à soupeser chacun avant de déterminer sa destination : 1- retour carton puis cave 2- stockage provisoire pour documentation 3- à donner 4- à sanctifier sur la bibliothèque toute neuve.
Sur mon meuble flambant neuf, flemmard comme je suis, j’ai renoncé à leur donner un bel ordonnancement. C’est out juste si j’ai respecté une logique de taille et de proportions. Mais aucun classement d’aucune sorte : ni alphabétique de titre ou d’auteurs, ni de genres, etc. Certains se sont vaguement regroupés par affinités et encore… Je les laisse libres, mes livres. J’attends qu’ils me surprennent, j’attends qu’un matin quelques-uns – marre d’être sandwichés – se soient fait la malle…
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