Il y a quelques jours, souvenez-vous, je remerciais par anticipation les jurés du prix Goncourt de ne pas me l’avoir attribué. Aujourd’hui que le verdict est tombé, je ne peux qu’enjoindre Michel Houellebecq de faire de même. En lui donnant le célèbre prix, les vénérables messieurs de chez Drouant l’auraient sanctifié. En lui refusant ce que tout le monde lui pensait échu d’avance, ils l’ont iconifié. Houellebecq, looser magnifique des lettres, est en passe de devenir le James Dean maladif de notre temps. Ne manquerait plus qu’un petit accident de voiture dans l’une des somptueuses berlines anglaises ou allemandes dont il parle avec tant d’amour dans La possibilité d’une île. Sublime ! Bravo messieurs les jurés ! Il nous manquait un mythe littéraire vivant vous venez de le créer. Que Weyergans retourne à son silence ou chez sa mère. Il est écrivain, sans doute un meilleur que M. Thomas (alias Michel H.), mais il n’est qu’écrivain. Houellebecq EST son époque et cela, aucun prix ne pourra jamais le récompenser.
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