De Catherine Corsini, réalisatrice, je me souviens
principalement avoir vu une comédie contemporaine assez réussie (La nouvelle
Eve), une farce très ratée (Mariées mais pas trop) et un drame en
demi-teintes (La répétition). Disons que mon a priori était
raisonnablement favorable en allant voir, ce week-end, son nouvel opus, baptisé
cette fois Les ambitieux et consacré… au milieu de l’édition. Si le
personnage d’éditrice hautaine, glaçante, obsédée et manipulatrice interprétée
par Karine Viard est crédible, le reste enfile les clichés avec l’application d’un
scénario hollywoodien : le Rastignac de la plume crucifié sur l’autel de St
Germain et ses règles implicites, l’autofiction et ses ratés, les relations
complaisantes entre télé et édition, jusqu’au happy end final torché en deux
plans et un coup de mobile. Vous voulez conserver votre dégoût ou vos illusions
sur ce milieu ? Allez voir ce film, il est au fond à l’image de ce robinet
de littérature tiède dénoncé au détour d’un dialogue. Vous voulez vraiment
savoir comment vivent les auteurs ? Lisez plutôt l’excellentissime La
condition littéraire de
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