Vous qui passez ici de temps à autre, vous savez que je
consacre ma plume plus souvent qu'à mon tour à la sexualité. Quelques sorties
récentes sont là pour en témoigner (voir ci-contre).
Et si je vous parle plus rarement de cinéma, voici une
occasion assez réussie d’évoquer les deux.
Ainsi, j’ai pu voir il y a deux jours Shortbus de John Cameron Mitchell, auteur du déjà brouillon mais foisonnant Hedwig and the angry inch. Je ne déflorerai (ah ah) pas trop le sujet, mais disons qu’on a rarement abordé les thèmes croisés du désir (pour quoi, pour quoi ?) et de l’accès au plaisir (comment, avec qui ?) de manière aussi frontale et sensible à la fois. Etrangement, les images crues (autofellation, scène gay à trois, etc.) ne heurtent pas. Elles nous pénètrent en douceur, portées par la vaseline de nos propres sentiments. Et s’il est vrai que la sexualité qui est ici exposée est plus « queer » que « straight », que l’hétéro de base aura peut-être du mal à s’y retrouver totalement, l’euphorie de la seconde partie du film touchera sans doute les uns comme les autres, enfin réunis. C’est utopique, mais c’est plutôt grisant…comme tout ce qui nous semble hors de notre portée.
Ils en ont parlés la semaine dernière chez Ruquier (oui.. je sais.. quelle référence.. mais cela dit, j'aime bien) Enfin pour en revenir au film, il a l'air sympa, maintenant, je me trompe sûrement, peut être que le film ne parle pas de ce que j'imagines, mais voir des gens en train de baiser.. Assis comme un con.. Tout seul.. Je ne suis pas tellement motivé.. lol
Rédigé par : underscore33 | 15 novembre 2006 à 23:05