Hier, un blogueur vedette, lui-même interviewer compulsif
des stars, me donnait rendez-vous (sans doute une erreur de casting) aux
Editeurs (pour ceux qui ignoreraient le lieu, disons que c’est à Odéon 2006 ce
que le Flore était à Saint Germain des Près 1956). Mandor est son nom, et fort
agréable est son blog : Un pied dans le showbiz . J’avoue
n’avoir qu’une molle sympathie pour cet exercice, et plus molle encore pour la
plupart des « people » qu’il interview (j'ai jamais pu encaisser les "nouveaux chanteurs" français type Bénabar ou Jeanne Chéral), mais le garçon y met tant de
simplicité et de gentillesse qu’il était difficile de décliner. Dans le civil (cf la parka militaire), Mandor questionne les stars pour un magazine à très large diffusion.
Mea culpa, j’étais en retard de 10 mn. Bien que Mandor cultive sur son blog un parfait anonymat – son visage est systématiquement masqué sur les photos témoin qu’il prend avec sa « victime », ce que j'ai respecté ici - je l’ai tout de suite « reconnu ». Une jovialité dans le sourire qui ne laisse pas de doute. Non-people de mon état, j’avais juste intrigué Mandor par l’aspect pléthorique et pour le moins varié de mes activités et productions éditoriales. Un garçon pas forcément facile à cerner et ça, notre ami Mandor, ça a le don de piquer sa curiosité.
Nous voilà donc partis sur les questions d’usage, ma pomme lui racontant que dans une vie antérieure je m’étais pas mal occupé de rencontres online, quand une sorte de furie, grande liane pré-quadra, nous interrompit en nous disant que mon discours sur le sujet l’intéressait et me proposait d’en parler après mon interview. « Je ne sais qui vous êtes, mais ce que vous dites m »intéresse, j’aimerais vous parler... ». Dans un geste plutôt classe, elle convoque le serveur et trois coupes de champagne, laissant un Mandor interloqué à ses questions, et moi à mes réponses de plus en plus hasardeuses... Elle aurait pu s’en tenir là, mais elle ne devait pas en être à sa première coupe, celle qui se présenta ensuite comme une « financière » spécialisée dans les introductions de société en Bourse, car elle revint au moins 3 ou 4 fois à la charge. Mandor restait courtois mais, de toute évidence, il n’en pouvait plus. Après chaque interruption, notre « groupie » chancelait un peu plus au-dessus de notre table et personnellement, j’avais de plus en plus de mal à reprendre le fil de mes idées. L’interview fut, je le pense, pour lui comme pour moi, l’exercice le plus décousu auquel nous nous soyons jamais soumis... Le pauvre Mandor fit sa photo d’usage et me laissa face à notre visiteuse, me garantissant avec une toute petite conviction que « si si j’ai tout ce qu’il faut pour mon papier ».
Vous voulez que je vous dise ? Plus personne ne respecte les distance sociales !
J'aime beaucoup l'anecdote :-)
Je suis ravie d'avoir atterrie là, via le blog de Mandor ...
Rédigé par : TheCélinette | 06 novembre 2006 à 09:17
Je compati. Quel supplice de boire du champagne gratuit ! Lol
Rédigé par : underscore | 03 novembre 2006 à 08:34
Il se passe donc des choses aux Editeurs !
Moi qui pensais qu'en dehors des heures de déjeuner c'était un attrape-touristes relooké... ;-)
(Et bien sûr, on commande la suite ;-)
Rédigé par : prixdeflore2006 | 01 novembre 2006 à 14:54
Personne n'a payé ?
Mandor ? Ca me fait penser que tu .. non non rien :D
Rédigé par : Tybo | 01 novembre 2006 à 12:32
Bon, ben, c'est malin... Je vais raconter quoi, moi, dans ma note qui t'est consacrée demain matin? La "grande liane pré cadra" elle était pour moi (j'veux dire, pour mon papier)...
Petite précision: tu n'es pas une erreur de casting car, d'accord tu es blogueur, ce qui ne t'empêche pas d'être écrivain. Et les écrivains sont légions sur mon blog.
Pour la suite. Demain, chez moi.
Et merci pour le coup qu'aucun de nous n'a payé.
Rédigé par : Mandor | 01 novembre 2006 à 10:11