MA VIE EST UN ROMAN

UN JOUR PROCHAIN # 010

Un jour prochain, je discuterai avec un jeune et je n'arriverai pas a croire qu'il ne sache VRAIMENT pas qui est Coluche.

UN JOUR PROCHAIN # 009

Un jour prochain, mon médecin de famille me regardera d'un air gêné et je me répéterai en boucle le proverbe de Pierre Desproges "Noël au scanner..."

UN JOUR PROCHAIN # 008

Un jour prochain, il y aura tant de clones en circulation qu'on ne pourra plus se promener dans les rues sans avoir constamment cette impression de déjà-vu.

EXTERVIEW 007

Nom : Justine Miso
Lieu de résidence : Paris
Blog : http://justine.miso.entierement.nu

1. En ce moment, qu’est-ce qui t’EXcite ?
Tout! Les hommes, certaines femmes, la vie, les livres que je lis, l'écriture, les voyages... L'idée que je vais rencontrer mon exterviewer prochainement et tout ce qui pourrait s'y passer... ça vous excite pas vous?

2. En ce moment, qu’est-ce qui t’EXaspère ?
Le fait que mon exterviewer se défile ;-)

3. En ce moment, quel parfum EXhales-tu ?
J'ai le nez bouché :-( mais celui de Suskind revient à la mode ces derniers temps.

4. Qu’est-ce qui t’EXténue ?
Euh, comment dire, entre le travail, le sport, les livres (en ce moment mon horaire de lecture est de 1h à 3h toutes les nuits après le sexe) et mes amants donc... Je suis un peu fatiguée.

5. Quelle a été ton expérience humaine la plus EXaltante ?
Découvrir la communication sexuelle.

6. Quel a été ton plus bel EXploit ?
Peut-être, le jour où j'ai voulu me prendre pour Saint-Exupéry http://justine.miso.entierement.nu/Merci-pour-la-limonade.html

7. Si tu en avais le pouvoir, qui mettrais-tu volontiers en EXamen ?
Un très bel homme, plutôt du genre jeune et dynamique, qui aurait envie de jouer à des jeux interdits au moins de dix-huit ans... Après on ferait un petit tribunal, et après, il y aurait aussi une femme très sexy mise en examen et donc nous déciderions d'une sanction et... Euh, je m'arrête là, votre site est autorisé aux enfants, n'est-ce pas?

8. Si tu en avais le pouvoir, qu’aimerais-tu EXterminer ?
Terminer avec un ex, ce serait mieux qu'exterminer je ne sais qui ou quoi.

9. Quels mots (entendus) peuvent te mener à l’EXtase ?
Des mots nouveaux, compliqués et poétiques qui donneraient l'impression d'avoir un langage secret, des mots sensuels et physiques, des mots qui n'ont pas de son et qui ne sont qu'un corps, des mots qui donnent à voir, à sentir, à humer, à mouiller, des mots qui rythment, des mots musiques, des mots émois, des mots qui touchent et qui pénètrent, des mots qui vont, qui viennent, qui disent "je t'aime, sens-tu la force de mon amour", des mots ambigüs, des mots paradoxes, des mots par flots comme un fluide qui s'échappe, conduisant à l'EXtase. Des mots à double sens qu'on r'tourne dans tous les sens pour vivre tous nos sens, ouverts et orgasmiques.

10. Quelle partie de ton anatomie aimerais-tu EXhiber ?
Celle qui t'EXciterait :-)

11. De quoi penses-tu être un EXpert ?
En rien! Heureusement! Imaginez l'angoisse si je savais déjà tout! Imaginez que je rencontre un homme et que je revive exactement avec lui la même chose qu'avec le précédent... Quelle horreur... Je suis experte en rien et, comme Stella le disait sur son précédent blog, experte en rien, c'est pas mal pour parler de tout. http://stellamaris.blog.lemonde.fr/

12. En quoi penses-tu être EXcessif ?
Je vais recopier un bout de chanson de Carla Bruni que j'aime beaucoup "Je suis excessive J'aime quand ça dérape Quand tout s'accélère Moi je reste relaxe Je suis excessive Excessivement gaie" Je pense qu'en fait, elle s'est inspirée de moi surtout pour cette phrase: "j'aime quand ça excite, avec tous ces X dans les textes"

13. A qui aimerais-tu présenter des EXcuses… et que voudrais-tu lui dire ?
Bruno, je suis désolée d'avoir refusé d'avoir des relations sexuelles avec toi; merci de ne pas ternir ma réputation en racontant que je n'ai pas couché avec tout le monde. C'est suffisamment compliqué de se faire une réputation de sex symbol international anonyme et gratuite pour que tu ne viennes pas tout foutre en l'air. Par contre, cher Bruno, je suis désolée mais pour le moment, je n'ai pas de quoi payer les sommes que tu demandes donc je ne relèverai publiquement aucune des raisons qui m'ont conduite à un refus (rien sur ton parfum, rien sur ton hygiène, rien sur tes pensées philosophiques ou ton état de santé) et en échange, tu abandonnes ton idée de lettre publique "je n'ai pas couché avec Justine Miso." et tu participes à mon petit jeu. http://justine.miso.entierement.nu/-Concours-apres-avoir-commis-le-.html , Merci.

14. Dans quel pays envisagerais-tu de t’EXpatrier ?
L'Argentine... On y mange bien, les hommes sont beaux, les montagnes, tout ça et il parait qu'il y a même Florent Pagny ;-)

15. Qu’as-tu fait dans ta vie qui pourrait te valoir d’être EXcommunié par Benoît XVI ?
J'aime bien cette question parce que j'ai vraiment l'embarras du choix mais plutôt qu'un trop banal "j'ai couché sans être mariée", je dirai que je n'ai pas fait ma communion. 16. Si tu le/la croisais par hasard dans la rue, que dirais-tu à ton EX ? Lequel?

17. Quel message aimerais-tu délivrer aux EXtraterrestres ?
J'aimerai bien écouter de la poésie en sons étrangers.

18. T’est-il déjà arrivé de fredonner C’est EXtra de Léo Ferré ?
Sûrement mais je chante faux alors je ne m'écoute pas.

19. Quel sera ton dernier mot lorsque tu EXpireras ?
Paraphrasant Gainsbourg (père pas fille)
Donne moi un kleenex,
je saurais mieux
Comment te dire adieu

20. Quelle question en EX aimerais-tu poser à ton EXterviewer ?
Alors, qui sera ta future-ex?

UN JOUR PROCHAIN # 007

Un jour prochain, le Prozac fera partie intégrante de la composition du Coca Cola.

UN JOUR PROCHAIN # 006

Un jour prochain, Zinedine Zidane sera maire de Marseille. Fabien Barthez et Akhenaton seront ses adjoints. Et une, et deux, et trois boules a zéro.

J'VAIS L'DIR' A MA COLLEC'

Dans cette course du rat permanente qu’est ma vie, il est une activité dont je vous ai peu parlé, une activité peu connue du grand public d’ailleurs, celle de directeur de collection. Ah, joli « statut » que celui-là, qui bien souvent n’a pas d’existence légale et contractuelle… (je vous rassure ce n’est pas mon cas !). Un directeur de collec’, selon les cas, ça se borne à l’apport de sujets, de manuscrits et d’auteurs, ou cela va jusqu’à un suivi éditorial poussé, voire parfois, si les auteurs sont trop mauvais, jusqu’à un rewriting forcené. Je vous rassure (bis), ce n’est pas non plus mon cas. Je dois pas trop mal les choisir, au fond, tous ces gentils auteurs qui triment pour moi !
Actuellement je dirige donc deux collections (dont une en panne, las...) aux Editions Tana, et trois autres chez un éditeur suisse, L’hèbe, qui s’implante actuellement sur le marché français avec quelques projets sympathiques.Rarissimement salarié, le Directeur de collection est à la fois dedans et au dehors, il fait partie de l’équipe sans vraiment l'avoir jamais intégrée.  Pour beaucoup, notamment dans l’édition purement littéraire, être directeur (trice) de collection, c’est un peu l’antichambre précaire au statut envié d’éditeur salarié. Un peu comme ces pigistes qui patientent quelques années avant d’être enfin absorbé par la rédaction qu’ils lorgnaient depuis si longtemps.
En l’occurrence, ce n’est pas mon cas. Je chérie trop jalousement ma sacro-sainte indépendance pour avoir envie de ces chaînes-là… A moins que… messieurs les éditeurs, j’attends vos propositions démentielles.
En attendant, je mène donc mon petit business de la sorte, et j’avoue y prendre un vrai plaisir. Suivre la gestation d’un ouvrage, retravaillé le texte avec son auteur, accompagner sa promo, tout cela est (presque) aussi exaltant que pour mes propres ouvrages.

Bref, c’est décidé, je ne manquerai plus désormais de vous parler en long large et diagonale de mes « petits protégés » !

PS : la photo ci-dessus est extraite d’un ouvrage « art de vivre » à paraître prochainement chez Hébien (Editions de l’Hèbe). Miam !

UN JOUR PROCHAIN # 005

Un jour prochain, j'aurai une idée aussi géniale que la taxe Tobin et puis je me réveillerai au milieu d'une carte de France.

UN JOUR PROCHAIN # 004

 Un jour prochain, il y aura un collège Walt Disney en zone d'éducation prioritaire, comme dans les romans de Pierre Mérot.

DES DROITS A LA HAUTEUR

La récente publication de la Condition littéraire : la double vie des écrivains de Bernard Lahire a ravivé ces dernières semaines un vieux débat sur la façon dont les écrivains – et les auteurs de livre en général – pouvaient être « exploités » par l’ »industrie de l’édition. Quand on sait en effet que la plupart des grandes maisons appartiennent désormais à des groupes qui sévissent par ailleurs dans les médias, l’armement ou que sais-je encore, on ne peut plus parler en effet d’artisanat mais bien d’industrie. Or, l’écrivain se trouve dans cette situation unique en son genre, de faire vivre par son travail tout un pan de l’économie culturelle, et de ne pouvoir lui-même en vivre. 99,99% des écrivains, vivent d'une autre activité : journaliste, prof, informaticien, élu, etc. Les auteurs qui parviennent à se nourrir grâce à leur seul « travail » d’écriture de livres se comptent en maigres poignées, sous nos latitudes… Autant dire que les jérémiades continuelles des intermittents du spectacle font sourire un peu jaune les professionnels de l’écriture, qui n’ont pour leur part aucun système équivalent pour les sponsoriser même si la plupart d’entre eux sont assez fair play pour soutenir le combat de leurs confrères du cinéma, du théâtre ou de la musique.

Cette situation est particulièrement flagrante et douloureuse en France où les % rétrocédés aux auteurs sont parmi les plus faibles au monde (jusqu’à deux fois moins importants que dans les pays anglo-saxons, en moyenne 7 à 8%* contre 12 à 15% en Angleterre ou aux Etats-Unis) et où, surtout, l’opacité qui règne chez les éditeurs sur les chiffres de vente et le calcul des droits est à peu près totale aux yeux des principaux intéressées… les auteurs !

L’objet de cette note n’est pas pourtant de faire pleurer Margaux (même si vous vous appelez Mireille ou Bernard). Non je voulais simplement vous annoncer l’initiative courageuse d'un dénommé François Vignes qui vient de créer L’agence des droits à la hauteur, par l'intermédiaire de son blog éponyme. Au-delà du jeu de mots plaisant, il y a la volonté de créer, avec le temps, un véritable front uni des auteurs faces aux scandaleuses conditions qui leurs sont parfois imposées…

Hélas, tous ceux qui ont déjà été en situation de conflit avec un éditeur à ce propos, savent que les moins scrupuleux d’entre eux n’hésitent non seulement pas à spolier les auteurs de leurs droits, mais s’adonnent hélas à ce que l’on pourrait qualifier de dumping intellectuel : un auteur n’est pas satisfait des conditions qu'on lui propose ? Ils s’en trouvera toujours un bataillon d’autres aussi talentueux pour frapper à ma porte et accepter MES conditons…. Déplorable, mais courant.

Alors, mission impossible, l'entreprise de François ? Time will tell…

* Entre le % du libraire et la part absorbée par le diffuseur-distributeur, reste à l’éditeur entre 40 et 50%, dont 7 à 8% (jusqu’à 10 ou 12% pour les « divas ») pour l’auteur. Avec les 30 à 40% qui lui restent, l’éditeur doit payer le travail d’édition, de correction d’impression et de promotion du texte en question.

FP