Comment vous en dire, sans trop vous en dire… tout en vous en disant quand même ? On touche là à la nature même de cet exercice paradoxal qu’est le blog. Se dévoiler, ne pas tout mettre dans le domaine public pour autant (chacun a ses petits secrets, ou tout simplement sa réserve naturelle, qu’on appellera aussi prudence), en étant le plus sincère possible.
Pour tout vous dire, me voilà un peu coincé ces jours-ci. Difficile de vous dévoiler tout ce qui se trame et se négocie dans l’ombre, simplement parce que rien n’est fait et que, sans être superstitieux, trop fanfaronné ses « succès » futurs n’est jamais bien malin. C’est la même prudence qui m’avait retenu de vous parler par avance de ce fameux Prix Guerlain… que je n’ai pas eu, j’avais donc sans doute eu raison de ne pas jouer ce suspense-là, et de ménager un peu mon ego.
Pour vous en dire malgré tout un peu plus, j’ai donc sur mon disque dur un second roman, bref, et tout bouclé, qui ne demande qu’à être publié. Il n’a rien (mais alors RIEN) à voir avec Son parfum, ni dans le style ni dans le sujet. C’est un travail – comment dit-on déjà ? – plus personnel. A la première lecture Dali l’a un peu boudé. Alors je l’ai présenté ailleurs. Ca a accroché dans une « très bonne maison », puis plus, puis à nouveau après plusieurs mois de silence. Après avoir croisé la patronne de ladite maison au Salon du livre, je pensais naïvement que les choses allaient avancer grand train. Eh non… Rendez-vous décalé, puis annulé, plus de réponses à mes mails depuis. La « très bonne maison » aurait-elle tourné casaque… ? Entre temps Dali revient à la charge. Il a relu. Il a aimé. Finalement si la « T B M » n’en veut pas il en veut, lui. Voilà plusieurs fois qu’il me le dit, me le redit… Que dois-je faire ? Rester dans son giron ? Repousser la perspective de cette « T B M » qui ne sait pas si elle veut de moi (ou pas). Cornélien je vous dis…
Moi je vous dis, en tout cas. Pas la peine de lire du Harlan Coben pour le suspense. Il suffit d’avoir un manuscrit qui traîne chez un éditeur ou deux. Frissons garantis… Qui a dit que publier le « deuxième » était plus facile que le premier ? Harlan Coben, peut-être…
Moi, je serais déjà si contente d'être publiée que je m'en foutrais du nombre d'exemplaires...Fred, reste avec Dali, vous vous connaissez déjà!
Rédigé par : queenkelly | 12 mai 2006 à 00:35
Tous les encouragements pour cette deuxième édition.
Pour répondre à Anne qui a laissé un commentaire qui m'interpelle : savez-vous combien de premiers romans sont publiés chaque année ? Réponse : une centaine (96), à la rentrée 2005 (120 en 2004). Et savez-vous seulement combien de "candidats" sont restés sur la touche derrière ces 96 élus ?
Etre publié s'apparente à un véritable parcours de combattant. Peu importe le nombre de ventes de mr "Fred". Ce qui importe, c'est son talent !
Quant aux vrais éditeurs, les passionnés de littérature, je les crois assez intelligents pour savoir jongler avec les prises de risque et les publications "grand public".
Encore une fois, tous mes encouragements, Mr Ploton !
Rédigé par : bregman | 11 mai 2006 à 23:16
Pour répondre à ta question, Philippe, je dirai que... je vais faire jouer le suspsense encore un peu !
Rédigé par : Fred | 11 mai 2006 à 08:24
Eh bien, merci Anne 1/ de ces infos que pas même mon éditeur ne semble avoir 2/ de me rappeler qu'un premier roman se vend en moyenne à 700 exemplaires au total , c'est vrai, il ne faut jamais le perdre de vue 3/ de me remettre à ma place avec autant d'élégance !
Rédigé par : Fred | 11 mai 2006 à 08:06
en même temps, si mes sources sont exactes, vous n'avez vendu que 300 ou 400 exemplaires de "Son Parfum" en 6 semaines, non ? Alors estimez-vous déjà heureux de réintéresser votre éditeur d'origine. Non, mais.
Rédigé par : anne | 10 mai 2006 à 23:31
Fred, je suis perdue, ce manuscrit dont tu parles, s'agit-il de ton premier roman, ou te ton troisième (écrit après Son Parfum)?
Rédigé par : Dolce | 10 mai 2006 à 13:33
Il n'y a pas 36 patronnes de maison dans ce petit monde de l'édition : un peu par déduction et beaucoup au pifomètre, je dirais Marion Mazauric ou Teresa Cremisi...
J'ai bon ? :)
Rédigé par : Philippe | 09 mai 2006 à 12:18
Salut Fred,
bon début de semaine à toi; A te lire j'ai l'impression que c'est un peu comme une loterie : t'achètes plein de tickets, t'oublie pour pas devenir dingue sur le mode " ah si je gagnais, qu'est ce que je ferais et autre machine à fantasme!" sauf que là chaque ticket en l'occurrence un livre à écrire puis à envoyer chez les éditeurs de la place c'est un peu plus long ! Keep cool, dis toi que c'est déjà super d'être autant publié que toi et que ça va venir ... tu sais la statistique implacable : 100% des joueurs ont tenté leur chance ! A plus ! Bizzz.
Rédigé par : François | 09 mai 2006 à 11:21