Pour les romans dits « populaires », vaste famille au contours flous mais à laquelle Son parfum semble néanmoins appartenir, il existe une sorte de petit paradis terrestre, un endroit où l’on est pas montré du doigt par le snobisme littéraire, un lieu où l’on est pas remisé honteusement sous les tables, un petit coin béni où l’on fait au contraire l’objet de toutes les attentions : les clubs de livre. France Loisirs, Grande livre du mois, vous n’ignorez sans doute pas les plus célèbres d’entre eux. A lui seul le club France Loisirs réunit quelques 4 millions d’abonnés à son catalogue et, avec plus de 200 points de vente, le plus grand réseau de librairies en France. Alors, on se moque toujours ?! ;-)
Dans les clubs, rien n’est exactement comme dans les autres librairies. D’abord, on n’y trouve que des Best Sellers. Ensuite, les quelques égarés qui ne font pas partie de cette caste, sont généralement repackagés, leur couverture revue et corrigée pour plaire à la clientèle. Dans les clubs, les livres qui parlent d’amour et de grands sentiments, les livres avec de belles images et de jolies histoires, les livres qu’on feuillette sans se prendre la tête, tous ces livres là ne sont pas cloués au pilori du cynisme et des N degrés ambiants.
C’est donc l’espoir un peu fou d’intégrer ce saint des saints que j’ai rencontré il y a trois jours la personne qui, chez mon éditeur, cotoie ce drôle d’univers là. Dali m’avait plus que chaudement recommandé de la rencontrer. Appelons-la X. X est impeccable, X est de ces femmes qui sentent bon sans qu’on comprenne bien si l’odeur vient de leur cheveux, de leur parfum ou tout simplement de leur bonne éducation. X connaît tout le monde. C’est vertigineux. Pas un auteur que je cite et qu’elle ne connaisse personnellement. Mais X est cash. Elle aime bien Son parfum mais elle ne me ment pas. « Ca va être dur ». Les premiers romans de jeunes freluquets inconnus comme moi qui pénètrent LE catalogue, il y en a deux par génération. Et le second vient de passer. Non franchement c’est à deux doigts de la mission impossible. Mais, mon bouquin est bon, c’est ce qu’elle dit, bien meilleur selon elle que la plupart de ceux qui y sont déjà référencés. Vus ces interlocuteurs au Club, c’est pas l’argument le plus efficace qui soit, mais ça peut aider.
Dans un sourire que je sens bienveillant, mais que je serai bien incapable de décrypter plus avant, elle me promet faire l’impossible pour qu’un miracle arrive. J’en ressors avec le cœur d’un premier communiant. Ne me reste plus qu’à allumer les cierges. Qui a dit que dans l’édition plus personne n’avait la foi ?
Tous les lecteurs sont bons à prendre, même ceux de France Loisirs, c'est comme ceux du Front National...
Rédigé par : queenkelly | 17 avril 2006 à 21:49
euh il fallait bien sûr lire "même si"
Rédigé par : Sandrine | 16 avril 2006 à 16:58
Allez moi aussi je dis Merci ! mê si je suis désespérée de ne pas avoir encore reçu ton oeuvre...
Rédigé par : Sandrine | 16 avril 2006 à 16:57
Vous êtes le bienvenu (donc) Pierre ;-)
Rédigé par : Fred | 16 avril 2006 à 08:55
merci pour ce Blog que l'on m'avait conseiller à juste titre
à vous lire
Pierre
Rédigé par : Pierre Clavilier | 15 avril 2006 à 16:59
Merci prix de Flore, et de rien Justine !
Rédigé par : Fred | 14 avril 2006 à 18:09
Je poursuis donc mon cher Prix de Flore en arrivant ici...
Merci du lien Frédéric, je ne me savais pas lue par quelqu'un qui n'avait pas l'once d'une idée de mon parfum... classique en général.
J'M.
Rédigé par : Justine Miso. | 14 avril 2006 à 16:28
Il est grand le mystère de la (première) fois...
Très belle rencontre, en tout cas (je parle de celle de Jules et Jo), je fonce sur la suite !
Rédigé par : prixdeflore2006 | 14 avril 2006 à 15:58
Tu te destines, grâce à France Loisirs, à terminer quelques belles années sur les étagères d'institutrices retraitées.
Je vais en parler à ma mère, d'ailleurs ;)
Tiens nous au courant
Rédigé par : BONNEAU Brice | 14 avril 2006 à 12:50