Il y a quelques jours, souvenez-vous, je remerciais par anticipation les jurés du prix Goncourt de ne pas me l’avoir attribué. Aujourd’hui que le verdict est tombé, je ne peux qu’enjoindre Michel Houellebecq de faire de même. En lui donnant le célèbre prix, les vénérables messieurs de chez Drouant l’auraient sanctifié. En lui refusant ce que tout le monde lui pensait échu d’avance, ils l’ont iconifié. Houellebecq, looser magnifique des lettres, est en passe de devenir le James Dean maladif de notre temps. Ne manquerait plus qu’un petit accident de voiture dans l’une des somptueuses berlines anglaises ou allemandes dont il parle avec tant d’amour dans La possibilité d’une île. Sublime ! Bravo messieurs les jurés ! Il nous manquait un mythe littéraire vivant vous venez de le créer. Que Weyergans retourne à son silence ou chez sa mère. Il est écrivain, sans doute un meilleur que M. Thomas (alias Michel H.), mais il n’est qu’écrivain. Houellebecq EST son époque et cela, aucun prix ne pourra jamais le récompenser.
Il en faut pour tous les goûts.
Perso je n'ai pas pu finir Houellebecq. (heureusement emprunté à la biblio)
Il m'a ennuyée à mourir.
Quant aux prix Goncourt, je ne les lis pas.
(ainsi que tous les autres prix, d'ailleurs)
Rédigé par : nathalie | 08 novembre 2006 à 23:46
Je crois que tu as trop bu : son dernier livre est une bouze, bien en deça de Extension et Plateforme...Ses ventes sont aussi en deça de ce que la pression marketing exigeait. Et donc au delà de la dimension politique, forcément politique du dit prix, comme disait Marguerite, pas de quoi fouetter un chat.
Et je pense que ce n'est pas une embardée en belle anglaise qui le guette, mais une mauvaise rencontre avec un prédicateur islamique exalté...
De ça aussi je me moque royalement.
Mais les goûts et les couleurs...
De toute façon, on connait le vainqueur de l'an prochain : c'est toi, c'est sur !
Signé : le bon élève de ce blog.
Rédigé par : ljud | 03 novembre 2005 à 19:00