Deux jours de silence car deux jours de Londres. Saut de puce express pour prendre la température (notamment éditoriale) de la capitale qui a obtenu les J.O de 2012. Il faut dire que quelques heures suffisent pour sentir ici l’énergie, l’effervescence, l’envie de faire et d’entreprendre... Paris, en comparaison, sent le ralenti et l’assoupissement. Aurais-je succombé aux sirènes de la 3e voie néo-socio-libérale ? Non, rien à voir avec cette excitation de supermarché, au demeurant assez pénible. A Londres, tout est business, tout est commerce, et d’ailleurs tout est hors de prix. Non, c’est surtout et une fois encore la vivacité de l’édition anglo-saxonne (britannique en particulier) qui m’a épaté. Même la plus ordinaire des librairies déborde d’idées brillantes, de concepts drôles, de titres audacieux et de couvertures que même le plus décalé des éditeurs indépendants n’oserait pas dans l’hexagone. J’ai été particulièrement frappé par la richesse et la diversité des couvertures de romans. Chacune a son univers. Pas une qui ne ressemble à sa voisine.... J’aurais voulu en envoyer un plein conteneur à mon éditeur accompagné d’un simple bristol : « Regardez ! ».
Il n’y a pas de limites, semble-t-il, à ce que les anglo-saxons peuvent envisager de publier. Tout est permis semble être la règle... quand j’entends dire ici, à longueur de journée, que tel titre trop long ne « se fait pas » ou que tel sujet foutraque ne touchera pas un lectorat suffisant.
Royaume-Uni, mon Eden littéraire, que ne suis-je né sous tes latitudes ?! Pourquoi n’ai-je pas plus de facilités à m’exprimer dans ton petit dialecte, promis selon moi à un certain avenir ?
Vous savez quoi ? Je me sens ce matin prisonnier d’une toute petite île. Les continents sont bien là où l’on se crée des territoires à explorer...
Qu'à cela ne tienne : http://www.wallstreetinstitute.fr
Sir, yes Sir !
Rédigé par : ljud | 01 novembre 2005 à 09:15